mercredi 9 mars 2011

Disney et la 3D : de Chicken Little à Raiponce



Voici un petit article sur le parcours laborieux de Disney à produire des films dignes de ce nom en 3D.

Remettons-nous dans le contexte : millieu de l'année 2004, les studios Disney font une annonce fracassante : « La Ferme se rebelle » sera leur dernier film en animation traditionnelle. C'est également cette même année que le contrat entre Disney et Pixar prend fin. En clair, « Les Indestructibles »  devait être le dernier film de Pixar produit par Disney. Comme il n'est pas encore question de rachat de Pixar, Disney voyant sa poule au oeufs d'or s'en aller va se mettre à faire des films en 3D. Entre temps, sort « Winnie l'ourson et l'Efélant », film en 2d, peut-être suite au désastre qu'avait fait « La Ferme se rebelle », Disney avait décidé de finalement continuer à produire des films en 2D, mais d'une manière ponctuelle (Bambi 2 sort en 2006 et il faudra attendre début 2010 pour voir « La Princesse et la Grenouille »). Mais ce qui s'averrait être quasiment natif chez Pixar va s'averrer beaucoup plus difficile chez Disney. En effet, après des années d'animation traditionnelle, un changement aussi radical ne pouvait être que difficile, surtout quand on passe après la firme à la lampe. C'est ainsi que sort en 2005 « Chicken Little », joli et sympa mais sans plus. Puis, « The wild » en 2006, perçu comme une copie de « Madagascar », sorti en 2004.

En 2006, Pixar est racheté par Disney, « Cars » sort donc sous les deux Labels. Et là Disney a une idée de génie : il met John Lasseter en producteur chez Disney et son équivalent chez Pixar. Après « Cars », on le retrouve donc dans ce rôle sur « Bienvenue chez les Robinson ». Le film n'est pas un succès retentissant, mais on sent que Disney fait tout pour arriver à produire de son côté ses propres film en 3D. 2007 et 2008 sont marqués par respectivement « Ratatouille » et « WALL-E » dans lesquels il endosse toujours le rôle de producteur. Mais Disney revient en force avec l'excellent « Volt, star malgré lui ». Et là on peut dire que Disney fait figure d'élève modèle. Le studio maitrise non seulement la technique mais on retrouve tout ce qui fait d'un Disney un bon film à savoir son héros, des personnages secondaires hilarants, un scénario bien écrit... Mais tout ça bourré d'adrénaline. On le sent, Disney à passé un cap. Après quelques années à s'être borné à la 3D, tout en sortant des films avec des acteurs aux succès variables, Disney annonce (enfin), après quatre ans, un nouveau film d'animation traditionnelle : « La Princesse et la grenouille ». Juillet 2010, Pixar sont le superbe « Toy Story 3 », mais Disney annonce depuis un an Raiponce, avec au character design le grand Glen Keane (La Petite Sirène, La Belle et la Bête, Aladin, Tarzan, La Planète au Trésor, un nouvel univers...). Raiponce est donc le cinquième film d'animation en 3D, créé par Disney. Il y a quelques année encore, on aurait jamais pensé à ce que Disney aurait tant de mal à retrouver le chemin du succès. Alors, après tant d'année d'acharnement, qu'en est-il ?

Le film est entièrement produit en 2 ans, alors que Pixar met en moyenne quatre ans pour en faire un. Alors, Disney, en concurrence avec sont petit poulain ? Oui, certainement, Disney a une image à redorrer. Soyons clair, ce film transpire clairement le travail bien fait.